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Dans le Haut Atlas marocain

12 juillet 1999 • Rubrique: Maroc

04-08-1999 – Onzième jour de marche: ascencion du toit du Maroc

Lever matinal à trois heures trente, pour l’ascension de notre deuxième sommet de plus de 4000 mètres : le Mont Toubkal, plus haut sommet de l’Atlas, du haut de ses 4107 mètres !

Aujourd’hui, nous avons un guide supplémentaire : Mohammed, le muletier ! Nous sommes tous très excités, à l’idée de cette belle journée de marche. Pourtant, le groupe n’est pas au complet ce matin : la turista a frappé pendant la nuit, et il nous manque un randonneur… Il grimpera plus tard dans la journée, s’il en a le courage !

Pendant notre montée, les mules et muletiers nous attendent au campement.

C’est à cinq heures du matin que nous commençons la montée, derrière Hallucine, à allure modeste. Puis, le groupe s’éparpille dans la montée, chacun grimpant à son rythme. En chemin, nous croisons un bon nombre de touristes qui ont passé la nuit au sommet de l’Atlas, dans le froid… Car même par une journée de soleil, le vent nous refroidit, à cette altitude. Par ailleurs, il rend notre Ascension plus difficile, parce qu’il vient en sens inverse de la montée, qui est déjà assez technique, du fait de la raideur de la pente et du sol glissant, fait de petits gravillons.

Dans la dernière étape de la montée, il faut veiller à s’agripper fermement à la roche, afin de ne pas se laisser emporter par le vent, dans la pente. L’arrivée au sommet, au bout de 2 heures et demi de marche est un vrai plaisir ! Le spectacle est grandiose, parce que l’on sent immédiatement que l’on domine les montagnes voisines, et on a le sentiment d’un petit accomplissement !

Le Toubkal forme à son sommet une plate-forme, sur laquelle est confortablement installé le cairn, marqué de tous les vainqueurs ! Une fois le groupe au complet, nous échangeons longuement les appareils photos, afin de profiter de cet endroit unique ! A notre déception, la lumière est voilée, et c’est seulement à travers la brume que nous distinguons dans la vallée notre prochain village étape : Imlil.

Après plusieurs heures passées dans le froid de l’altitude, à savourer le paysage depuis le sommet de l’Atlas, nous décidons de commencer la descente. Dans les pierres et graviers glissants, par un grand vent, la descente est très technique, et nous sommes heureux d’en terminer. Concentrés mais ravis de nos émotions, nous encourageons nos camarades de groupe, qui, malades cette nuit, n’ont pu commencer l’ascension que plus tard, accompagnés de muletiers.

Bizarrement, contrairement aux paroles d’Hallucine, qui nous avait dit que ce 4000 mètres serait bien plus accessible que le premier, nous avons trouvé cette ascension très fatigante… Sans doute est-ce dû au grand vent, qui rendait nos équilibres instables.

Pourtant, après une longue pause au lieu du bivouac, à 3200 mètres, nous sommes tout heureux de notre montée ; même les malades du matin ont pu apprécier la vue depuis le sommet !

Ensuite, nous repartons pour une courte descente, un peu plus bas dans la vallée, en direction de Imlil. En effet, nous ne voulons pas camper à nouveau sur le lieu du camp de base du Toubkal, trop fréquenté, et du coup, lieu sale.

Après une heure de marche légère, nous établissons notre campement au bord de la rivière, dans un décor à nouveau sauvage, à 2800 mètres.

Une petite douche -baignade dans la rivière fraîche, un petit thé, et déjà nous savourons notre dernière soirée montagnarde.

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