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Dans le Haut Atlas marocain

12 juillet 1999 • Rubrique: Maroc

31-07-1999 – Septième jour de marche et premier 4000 !

Lever particulièrement rude et matinal, à trois heures ! Après un consistant petit déjeuner dans le froid, il est quatre heures trente lorsque nous partons : c’est sous le clair de lune que nous commençons l’ascension du col du Tizi N’ Oumchichki (2981 mètres).

A flanc de montagne, sur le sentier abrupte, fait de cailloux glissants, dans une relative obscurité, nous veillons à ne pas glisser et tomber dans la vallée : une heure plus tard, nous atteignons le sommet du col. Dans le vent, et au lever du soleil, nous admirons le chemin parcouru, et observons avec joie la vue sur les autres montagnes.

Mais le plus dur de notre ascension est à venir : il nous faut encore grimper plus de 1000 mètres, sur la crête, avant d’ atteindre le sommet de l’Adrar Den, à 4000 mètres. Sur cette crête, nous sommes dans un espace non balisé, et nous nous frayons notre chemin à travers les pierres et les petits arbustes. Dans le vent, la montée est rude, le souffle s’accélère, mais nous avons hâte d’atteindre pour la première fois de notre vie 4000 mètres.

Il est dix heures, lorsque nous atteignons le sommet… Quelle belle impression, que celle que de dominer les montagnes voisines ! Ravis mais refroidis parce qu’un vent fort souffle, nous débutons lentement la descente, pour rejoindre une autre vallée, au pied du Tizi N’Ourai (3120 mètres), où nous établirons notre campement.

Le début de la descente, sur la crête est agréable, et un peu plus bas, il est l’heure pour nous de marquer la pause de midi.

Hallucine nous encourage à prendre des forces, pour la difficile descente qui nous attend…

En effet, c’est dans un pierrier glissant et de forte inclinaison, à flanc de crête que nous continuons notre marche… Ici, le moindre faux pas serait fatal…, et notre concentration est telle que nous ne pouvons pas profiter de ce magnifique paysage aride.

Heureusement, après une heure de marche périlleuse, la descente, bien que toujours dans un pierrier, devient moins rude, puisque nous ne longeons plus une crête, mais avançons face à la pente. Il est trois heures, lorsque nous sortons de ce pierrier.

Nous marquons une pause, avant la partie suivante, de descente toujours raide dans un champ de broussailles. Nous nous frayons notre route, en faisant attention aux pierres et aux broussailles, pour ne pas faire de faux pas.

Une dernière pause et nous repartons : il est quatre heures, notre descente se poursuit par un chemin plus facile, dans un décor d’herbe verte !, qui ressemblerait à un paysage scandinave !. Les muletiers sont venus attendre les plus fatigués d’entre nous avec les mules. En fait, le trajet à pied est presque plus confortable, parce que le dos de la mule est très dur et instable !

A l’arrivée au campement, à quelques 3000 mètres, au bord de la rivière, et au pied du Tizi N’Ourai, le thé est servi… Quel plaisir ! Nous sommes heureux de notre belle et dure journée de marche (près de 12 heures en vadrouille !)

Et une surprise nous attend : les muletiers ont acheté en chemin, dans la vallée, un mouton… Le méchoui est apprécié !

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