Impressions d’étés sur les îles grecques
12 octobre 1999 • Rubrique: Grèce
Aux îles grecques
Départ pour la Crète
Quel rythme ! Sur le bateau, les bruits se multiplient : amarres, moteurs, officier, tous habilles de blanc, sont prêts à l’abordage. A peine l’amarre est-elle attachée que les marins s’agitent dans les garages et lancent à tous les conducteurs des « LOOK ME !3 pour rendre le temps des manœuvres plus efficace.
Nous voici très vite sur le sol de Crète ; Quelques mètres plus loin, une mémée grecque s’avance devant chaque voiture étrangère, offrant ses DOMATIAS, ses ROOMS, ses chambres. Après un gentil YASSOS, salut, on trouve un peu plus loin le calme grec.
Comment échapper à la question : où suis-je ?
Me voici en Crète, l’île la plus grande, la plus lointaine, celle qui est au bout de l’ovale de la mer Egée, l’île de plusieurs histoires. Mais y a-t-il un fil pour rencontrer la Crète ?
Laissons les guides, sortons du port d’Héraklion en suivant les grecs !
La surprise est grande devant le bazar d’Héraklion, un peu oriental, avec son marché aux épices ! Ici encore, l’agitation est grande entre les toniques voix des marchands grecs et au fond les bruits des scooters de leurs modernes enfants… Ah la la…
Mais vite, le labyrinthe du Roi Minos, à Cnossos ouvre ses portes ! Roi de la civilisation minoenne mille cinq cent ans avant J.C, Minos, pour associer au titre de labyrinthe celui de palais, s’entoura de fresques d’ocres et de bleus lumineux, qui furent englouties par le raz de marée provoqué par l’effondrement dans la mer de Santorin.
La Crète a plusieurs histoires : après Héraklion, Cnossos, une marche dans les gorges de Samaria permet la découverte d’une nouvelle histoire. Tôt levé avant la marche Kaliméra.
Vite, prenons le léoforio, le bus, jusqu’à Omalos en haut des gorges. Mais ici, sortons le guide : c’est dans ces gorges que les envahisseurs successifs –Arabes, Vénitiens, Turcs, Allemands-, de la même façon, à toutes les époques, firent l’expérience de la farouche résistance crétoise.
Certains verrous, dans le défilé formé par les gorges suscitent l’émotion, le respect, le silence. Ils sont le lieu de la volonté. Mais aussi, quel spectacle que celui de la végétation, alpine en haut, méditerranéenne en bas, puisque la montagne descend jusqu’à la mer, elle est d’une diversité étonnante !
Après, les plages secrètes et immenses, les eaux d’un bleu transparent et d’une limpidité rare, avec des poissons aux belles couleur, à regarder comme des peintures, s’ouvrent à tous.
Mais déjà, il est temps de dérouler notre fil des îles. Sur le Macédon, ce superbe paquebot blanc, en attendant le largage des amarres, je veux ne pas oublier ma plus forte impression crétoise.
C’était sur le plateau de Lassithi, dans le centre ! Aride, il est cultivé et irrigué grâce à des éoliennes dressées pour pomper l’eau ; c’est sur ce plateau et ici seulement que l’ont peut regarder une voile de l’éolienne, mise au vent par une paysanne au pied et à l’œil sûrs, sous sa large et longue robe noire.
Mais déjà le Macédon a largué les amarres ; le vent souffle sur les moulins, mais aussi sur la mer !
