Voyages Autour Du Monde

Récits de voyages au Népal, Mexique, Vietnam, Maroc, Grèce, Egypte

Dans le sanctuaire des Annapurnas

28 septembre 2000 • Rubrique: Népal

02-10-2000 – Premier jour de marche

Départ matinal de Katmandou, transfert en avion vers Pokhara, d’où débute notre trekking. Nous arrivons dans la cohue la plus totale à l’aéroport national : l’entrée ne se faisant qu’après vérification du contenu des bagages de soute, nous nous trouvons au milieu d’un flot de népalais, se bousculant devant le seul tapis détecteur à bagages en état de marche. Dans cette précipitation, les contrôleurs oublient d’apposer à nos bagages la marque de passage, et lorsqu’ils s’en aperçoivent, ils nous demandent de passer à nouveau dans la file du détecteur. Notre guide Frank décide de donner un pourboire au contrôleur, sinon, nous risquons de manquer notre avion ! Ensuite, nous sommes fouillés : ici, pas de détecteur magnétique, mais une file de fouille hommes, une file de fouille femmes… Une fois dans l’avion, nous survolons l’Himalaya ! Quelle impression, que celle de voyager à la hauteur des plus hautes cimes du monde, pendant une demi-heure (200 km) ! A notre descente, un bus venant du centre de Pokhara, avec nos porteurs, nous attend pour nous mener à quelque 1100 m d’altitude. (Si Katmandou est située à 1400 m d’altitude, Pokhara se trouve seulement à 700 m d’altitude).

Une demi-heure plus tard, le bus s’arrête au village de Hyanga, point de départ de notre trek. Nos porteurs semblent jeunes -20 ans tout au plus-, et le groupe compte une seule femme porteuse, élégante dans sa robe et ses sandales. C’est avec une certaine émotion que nous les observons se répartir les charges -30 kg pour un homme, 25 kg pour une femme-, surtout lorsqu’ils se couchent à terre avec leur charge, et demandent à leurs collègues de les aider à se relever. Si certains utilisent une corbeille en osier ou en bambou -le « doko »- pour grouper les sacs, d’autres les attachent simplement avec une ficelle. Mais tous portent cette charge sur le front, au moyen d’un bandeau tressé de fibres végétales -le « namlo »-.

Quant à nous, nous n’aurons sur notre dos qu’un petit sac de journée. Le trek débute par une marche d’approche vers la rivière Modi Khola ; et déjà, nous nous arrêtons pour la pause du midi, avancée à 11 heures par les népalais. C’est un véritable repas chaud, servi dans des assiettes, en cours de chemin, qui nous est offert, avant la sieste !

Puis, nous partons pour deux petites heures de marche, le long de la rivière. Je me place en fin de file pour mieux observer, et je découvre que je suis suivie par un beau népalais du groupe. Au début, je suis étonnée qu’il m’attende à chacun de mes « arrêts photo » ! Il ne semble pas comprendre l’anglais, alors nous échangeons des sourires. En effet, en plus de nos porteurs et de nos guides (le sirdar -ou guide chef- Goré, et Franck), nous sommes accompagnés de quatre sherpas, qui ne portent pas de charge, et dont le rôle est d’ouvrir et de fermer la marche, afin d’aider les trekkers.

Le chemin, qui relie les hameaux de chaque côté de la rivière, est plutôt facile, même si nous traversons avec encore un peu de crainte les nombreux ponts népalais ! A notre arrivée au campement, les porteurs s’emploient à monter nos tentes ! Je m’approche pour les aider, mais ils me font signe de rejoindre les autres à la baignade ! En arrivant au bord de l’eau, je croise une petite fille et son frère : ils me sourient, et comme la « grande » soeur n’arrive pas à défaire le bouton de chemise de son petit frère, elle semble m’appeler à l’aide ! Mais au dernier moment, un peu impressionnée, elle se rétracte en riant ! Je suis déçue, elle aussi, mais plus tard, une autre petite fille, un peu plus grande, vient l’aider ! Heureux, les trois enfants se jettent à l’eau ! Nous profitons aussi avec joie de cette pause baignade, avant de rentrer au campement. Il est encore tôt : nous décidons de revenir sur nos pas, afin de mieux nous familiariser avec les ponts que nous aurons encore à franchir en grand nombre…En marchant, Goré nous avoue que, depuis notre tente, nous pourrions voir l’Annapurna Sud, mais les nuages ce jour là nous voilent la vue… Après cette courte balade, c’est l’heure du repas du soir, et de notre première nuit dans les Annapurnas, que nous verrons sans doute demain… (Il paraîtrait que la lumière soit toujours plus belle le matin…)

Pages: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

Tagged as: , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Laissez un commentaire