En allant vers l'Est, de Mexico à Cancun
12 octobre 2002 • Rubrique: MexiqueSamedi 26 octobre
Aujourd’hui, nous nous rendons sur le site de Chitzen Itza, situé au sud est de Mérida. Le trajet, en bus seconde classe depuis Mérida, constitue en lui même une activité pour cette journée, pas inintéressante, riche de petits enseignements mexicains !
Le site de Chitzen Itza, très réputé, nous séduit à notre tour.
Si l’on est sûr que Chitzen Itza signifie en maya « bouche du puits des Itzaés », et que les cenotes permettaient aux mayas de vivre dans ces régions plutôt arides, on ne connaît pas les secrets des civilisations qui ont habité le site : les Itzaés sont totalement mystérieux, et le caractère bi-culturel de Chitzen Itza laisse les historiens perplexes, puisque les temples révèlent une influence à la fois Toltèque et Maya.
Ainsi, si Chitzen Itza aurait été crée par les mayas à l’époque classique, avant que cette civilisation ne disparaisse pour des raisons inconnues au 9 ième, la cité aurait été repeuplée par les toltèques venus de Tula, du nord de Mexico, à la fin du 10 ième siècle. Les historiens ignorent aussi pourquoi les Toltèques auraient aussi disparus au 14 ième, mais ils ont eu le temps pour amener à Chitzen Itza des rites sanglants, puisqu’ils ont bâti, comme à Tula, un temple des crânes- le tzompantli-.
L’observatoire astronomique, les masques du dieu de la pluie –Chaac- , la pyramide de Kukulcan, pyramide haute de 25 mètres, conçue pour honorer le soleil et son cycle, le jeu de pelote, l’édifice des nonnes, la plateforme de Vénus, le groupe des milles colonnes, le temple des cranes, le cenote, … ce sont toutes les cultures maya et toltèque qui sont offertes simultanément à nos yeux.
De retour à Mérida, nous profitons de notre dernière soirée dans le centre, près du Zocalo : nous portons un dernier regard sur La Casa Montejo, exemple d’architecture civile espagnole du 16 ième, dont la façade présente la statue du gouverneur Montejo.
Puis, nous assistons, sous les tambours, à la rentrée du drapeau dans le palais du gouvernement, et croisons de nombreux vendeurs dans la rue de hamacs : Mérida est la capitale du hamac, qu’il soit à une ou deux places, uni ou coloré !
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