Voyages Autour Du Monde

Dimanche 11 Mai

Dernier réveil dans le petit village de Creel, dernière matinée dans les petites boutiques de la ville.

Nous prenons le train pour El Fuerte, départ vers 11h30. Nous décidons de prendre le train de première classe, pour être surs de ne pas voyager de nuit, et de profiter des paysages (d’après nos guides, le train de seconde classe arrive souvent à plus de minuit à Los Mochis, et fait une grande partie du trajet dans l’obscurité, ce qui nous paraît dommage). Notre amie mexicaine effectue elle aussi le voyage avec nous ! Sur le quai, nous attendons le train avec impatience, mais celui-ci arrive avec un peu de retard… Quelle émotion lorsque nous le voyons arriver ! Quelle belle impression que de monter dans le train le plus montagneux du monde !! Sur les quelques 650 km entre Chihuahua et Los Mochis, le ferrocarril Chihuahua al Pacifico, passe successivement les obstacles de 39 ponts, 86 tunnels, et plus de 2000 mètres de dénivelé ! La ligne date de 1961, et pour la beauté des paysages qu’elle traverse, l’emprunter reste un souvenir merveilleux.

Nous partons de Creel, ville située à 2400 mètres, et nous atteignons une heure plus tard, à la même altitude, le petit village de Divisadero : le train s’arrête 15 minutes, et les voyageurs sont appelés à descendre pour observer la très belle vue sur le canyon de Divisadero, dans la Barranca del Cobre. A la gare, nous voyons pour la première fois les indiens Tarahumaras, qui se cachent habituellement dans leur grotte ou cabane en bois, et ne viennent à Divisadero que pour vendre leur artisanat. Les Tarahumaras sont au nombre de 50000 dans la région, et ont conservé leur traditions : habillés en costumes traditionnels aux couleurs vives, ils ont conservé leur attachement aux dieux ancestraux , leur faculté à courir sur de longues distances (les Tarahumaras sont surnomés les Raramuri, « ceux qui courent vite »), et vivent en autosuffisance de la culture du maïs et d’haricots, et de la boisson tesquinada, bière de maïs fortement alcoolisée.

Après la pause à Divisadero, le train repart pour descendre progressivement, en s’arrêtant dans les villages de San Rafaël, de Bahuichivo, de Témoris.

Plus la descente avance, plus les paysages nous parraissent spectaculaires : la végétation change au fur et à mesure et devient moins dense, les canyons nous sont encore plus proches. A notre arrivée à El Fuerte, nous ne sommes plus qu’à 200 mètres d’altitude ! Quelle merveilleuse descente ! Nous avions initialement prévue une halte à El Fuerte, pour profiter de la soirée dans cette petite ville qui a bonne étoile dans nos guides, et de ne repartir que le lendemain matin en bus pour Los Mochis. Pourtant, le soir étant déjà tombé à la gare de El Fuerte, nous décidons de prolonger notre trajet en train directement jusque Los Mochis, puisque notre temps de visite à El Fuerte serait trop court. En effet, un avion nous attend le lendemain midi à Los Mochis pour la Basse Californie ! Nous sommes un peu déçus tout de même de manquer la visite de El Fuerte, mais nous reviendrons, qui sait !!

Nous arrivons à près de 22 heures à Los Mochis, avec un retard de près de deux heures par rapport à l’horaire initialement prévu ! Mais nous sommes au Mexique, et les petits retards ne nous impressionnent pas !

Nous rejoignons vite un hôtel dans le centre de Los Mochis.

Pages: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22