Voyages Autour Du Monde

Récits de voyages au Népal, Mexique, Vietnam, Maroc, Grèce, Egypte

A la découverte du Mustang

12 mai 2004 • Rubrique: Népal

 

15-05-2004 – Septième jour de marche

Pour notre seconde journée dans la région, puisque notre permis nous le permet, nous partons pour une marche dans la vallée au nord ouest de Lo.

Dès la sortie de la capitale, nous apercevons le monastère de Namgyal. Après une heure de marche derrière des yacks, nous arrivons au monastère, avec des rayures ocres et bleues.

A côté, de vieilles ruines subsistent : le nouveau Gompa n’est vieux que de 60 ans, et 40 lamas y officient. Dans la première salle, nous découvrons les traditionnels trompes et gongs pour les cérémonies, les peintures sur les murs illustrant la vie de Bouddha, et un cercle dessiné, au centre sur le sol du Gompa, pour la réalisation des mandalas.

Dans la seconde salle, 160 statues de Bouddha sont affichées dans une vitrine, et au centre se trouve une immense marmite en cuivre, dont le lama nous explique son histoire : « Un jour, dans un village, la viande cuisait dans cette marmite quand cette dernière s’est envolée, et est retombée ici même ! Ainsi, c’est à cet endroit que fut construit le Gompa ! »

Le lama nous parle du culte des morts : ce sont les lamas qui décident selon les signes astrologiques, si une personne décédée sera brûlée ou donnée aux animaux : dans le deuxième cas, le cadavre sera découpé puis cuit, avant que les lamas désignent le nombre de vautours pour manger cette viande : signe de puissance de Bouddha, les vautours arriveront en nombre indiqué…

A Namgyal Gompa ont aussi lieu chaque année au mois de septembre, des fêtes avec danses de masques. Puis, le lama nous invite dans la cuisine du monastère, pour le thé et le pain tibétain (ruti). Dans la cuisine, nous remarquons que les poutres sont marquées par de petits noix de beurre, apposées lors des fêtes annuelles, en signe de protection !

Avant de rentrer à Lo Manthang, nous continuons nos découvertes dans le village de Namgyal : nous sommes guidés jusque dans la maison dans laquelle des lamas officient ce jour. Nous sommes même invités à y prendre part, puisqu’un lama appose un livre de prière sur la tête de chacune des personnes de l’assemblée, afin de porter chance !

 

Après un thé et d’un tchang, un regard sur le nord de la région de Namgyal, qui en plus de ses espaces cultivés, comporte de nombreux forts, anciens palais du roi, ou palais d’été du roi, la vue sur le Bilkuti Himal ( 6500 mètres..), nous prenons le chemin de Lo.

 

De retour à la capitale, Diki, jeune fille de la maison qui nous accueille, nous annonce que nous avons rendez-vous pour nous avec le Roi, Jime Dorje cet après midi !

Un peu avant la rencontre, c’est l’excitation au campement : habillés le plus chic possible, nous nous procurons chacun une kata -écharpe blanche- que nous offrirons chacun au roi. A 14 heures, nous pénétrons dans le palais : si les fenêtres de la façade sont peintes et colorées, l’entrée simple, marquée par quelques moulins à prière et un bel escalier raide.

Des gardiens nous mènent jusqu’au séjour : le roi nous y attend, et en échange de nos katas, du thé nous est servi. Jime Dorje, qui est le 24 ième Roi du Mustang, a 72 ans, et paraît en bonne forme dans sa tenue sportive ; hélas, sa femme, âgée de 71 ans, n’est pas là. Nous interrogeons le Roi, avec l’aide de nos guides, pour connaître l’histoire du Mustang, mais il reste très évasif.

 

La visite est brève : un œil rapide dans la cuisine, puis dans la pièce des cérémonies privées dans laquelle des lamas aux bonnets rouges préparent la fête de Tiji qui commence demain. Ils donnent une première cérémonie et des statues de tsampa – dormas- sont préparées et colorées.

Le pouvoir du Roi est moral, puisque le Mustang est rattaché au Népal : néanmoins, il possède la majorité des terres de la région qu’il donne à cultiver à sa population. C’est sous l’impulsion du Roi qu’est perpétuée la tradition des fêtes de Tiji, destinées à rendre l’univers meilleur, à apporter la protection et l’eau nécessaires à la vie des habitants du Mustang, et à réunir le peuple du Mustang en fête.

Le soir, dans l’attente excitée des fêtes de Tiji, l’ambiance au campement est joyeuse : danses et chants népalais au programme ! Chhongniri nous enseigne notamment une danse tibétaine, pratiquée aussi dans sa région natale du Népal le Solo Khumbu, le chavru.

Pages: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25

Tagged as: , , , , , , , ,

Laissez un commentaire